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Biographie

 

Essence de l'oeuvre (acte I) 13 814

 

Flux nitescents (acte II) 14 131

 

Les Flux Nitescents acte III 15 227

 

Les Flux Nitescents acte IV 15 227

 

Les Flux Nitescents acte IV 15 593

 

 

 

Flux nitescents ( plan)

 

Les « Flux nitescents » sont une mise en plastique du questionnement intérieur de l’artiste. Celui-ci part d’une simple silhouette figurative comme le corps humain. Dans cet espace évolue la chromatique abstraite de ses pensées, similaire aux esprits. Ensuite vient la notion de rayonnement, de son, d’espace temporel.

Une synergie s’instaure entre la philosophie et la création. Pour moi l’art est la représentation plastique de la philosophie.

J’utilise l’art plastique comme un médium de transmission universelle et ainsi je crée une œuvre ouverte à tout public, à la fois complexe et simple. De façon presque ludique, le visiteur assimile l’ouvrage qu’il a sous les yeux et qui devient alors pour lui un outil pédagogique, initiatique, transcendant.

Mon travail est original et unique, c’est l’aboutissement au moment « t » d’une étude conduite de façon personnelle sur la peinture, la sculpture, l’art conceptuel, contemporain…Je m’ouvre à tout, cherche à tout décoder, m’inspire de tout.


Je propose au public des « portraits d’âmes ».


Dans mon questionnement, j’ai divisé l’œuvre en trois identifiants inséparables : l’enveloppe, l’âme, l’aura.

Ma vison de l’architecture conceptuelle de base pour chaque mise en matière est la suivante:

  • Le corps, le support réel, ce qui est matériel, est réalisé en résine translucide, colorée suivant l’émotion, la vibration. Sa stature, ses gestes sont figés pour l’éternité dans un message figuratif facile à comprendre.

  • L'esprit, l'âme, la réflexion, la pensée, l’état psychologique, correspondent à ce qui se situe au plus profond de l’œuvre : sa philosophie … Ici elle est matérialisée par la lumière, grâce à l’utilisation de fibres optiques passées à l’intérieur de la matière.

  • Le rayonnement, l'aura, est figuré par le message lumineux transporté du fond et filtré par la matière chromatique. Il vient à nous et nous pénètre à son tour. Ainsi se crée la rémanence de l’œuvre au travers des images gravées dans notre mémoire. C’est l’aspect contemporain de l’œuvre, il matérialise une nouvelle impression.

  • Le son : il est diffusé à travers les murs de la pièce, comme à travers ceux invisibles de l’oppression, de la censure.

  • Le temps : l’espace temporel est rendu par une variation de la lumière, intérieure et extérieure. Une durée de temps qui part du néant vers la lumière totale puis retourne à l’obscurité absolue.


Le travail d’une seule œuvre combine ainsi les 10 directives qui président à ma création artistique :


      • 1 : Observer, interroger, intellectualiser, interpréter, sublimer 

      • 2 – 3 - 4 : travailler l’espace : longueur, largeur, hauteur 

      • 5 – 6 : travailler l’énergie puis l’expansion. L’émission de photons conduits au travers du corps de la statue passe au travers des couleurs pour venir jusqu’à nous 

      • 7 – 8 :  travailler le temps en le matérialisant par la variation lumineuse et de son ;

      • 9 : travailler le son par la vibration sonore et établir la relation couleur = note de musique en multipliant les liens chromatiques

      • 10 = 0 : Expansion totale du mouvement qui conduit à son auto-destruction, mais également à sa re-naissance.


Pour la première fois, se trouvent regrouper en une seule œuvre tous les supports et mouvements artistiques connus. Je vais ainsi au delà de la vie et de son matérialisme, j’œuvre dans un domaine métaphysique. je mets en évidence l’éternité de l’âme artistique.

 

Voyage à travers des Flux nitescents .


En amont de l’exposition nous parviennent de lointaines harmonies.


Nous nous glissons dans le noir total de la salle, tout emplie par une pensée uniforme et créatrice, symbolisée par le son toujours plus présent, remplissant l’invisible comme une pensée céleste, et variant selon les endroits, un peu comme un après big-bang. Que s’est-il passé à cet endroit ? Et à cet autre endroit ?


Dans ce noir absolu, quelques lumières percent les ténèbres et viennent jusqu’à nous. Elles progressent doucement en intensité, lumières colorées disséminées dans la pleine obscurité. Elles guident et jalonnent notre chemin, nous invitant à une rencontre. Persiste toujours la musique des sons, qui varient selon les endroits où nous nous déplaçons dans l’installation.


La luminosité progressant, nous pouvons entrevoir des formes de personnages composés d’émissions de couleurs différentes. Pour certains, la couleur est instable comme une humeur changeante et pour d’autres, elle paraît incrustée dans la matière éternelle. Nous nous sentons comme transportés vers la période prénatale de l’univers, à un moment où rien n’était encore figé. Des formes naissantes se révèlent à nous, chaque instant plus précises, pareilles à des pensées se faisant matière.


Un panorama, composé de lumières toutes différentes et jaillissant de lieux multiples, se dessine. Chaque émission est liée à un son particulier de l’harmonie. Chaque œuvre compose sa propre musique. Toutes ces formes sont actives et elles nous apparaissent comme des planètes flottant en apesanteur.


La lumière, plus présente à chaque instant qui passe, nous invite à voir des silhouettes de femmes ou d’hommes, leur identité restant indéfinie, Et quand nous tournons autour de chacune de ces silhouettes, nous découvrons que ce n’est pas d’une seule et unique couleur qu’elle se compose. Elle est comme un tableau abstrait en lien avec la posture figurative suggérée. L’énergie de la composition chromatique complète le corps, ajoute une interprétation supplémentaire, qui s’imbrique en elle.

Si nous nous concentrons uniquement sur ce tableau, il devient unique et se suffit à lui-même.


Nous nous arrêtons et observons l’une des œuvres qui se dresse devant nous, nous dépasse tel un géant extra-terrestre, lointain et si proche, comme à l’origine de notre vie. Nous établissons alors un lien entre cette lumière, qui constitue une composante intégrante de la sculpture passant à travers la chaire de l’œuvre et nourrissant sa couleur, et l’ambiance sonore unique qui en émane et vient jusqu’à nous. L’œuvre témoigne de la lumière de la pensée qui se fait matière à travers la vie. Aucun doute n’est permis : la pensée lumière de vie nous livre autant de possibilités d’interprétation de l’œuvre en tant que réalisation unique et possible.


Dans le cheminement de notre exploration, nous nous arrêtons devant chaque silhouette, la précédente nous permettant de toujours mieux décoder la suivante. Des questions, que toutes soulèvent en nous, naît une lecture personnelle, établie par notre propre décodage. Les liens entre les œuvres nous apparaissent ; ils constituent des chemins dans ce dédalle composé par plus de 20 sculptures monumentales. Ces œuvres apparaissent comme des centres, le croisement de plusieurs réflexions ou comme des étoiles générant des satellites.

Elles sont interactives entre elles : leurs regards se parlent, nous indiquent un chemin ; elles nous font signe et nous dévoilent une autre voie. Comme dans un labyrinthe, les parcours se croisent, sont parallèles les uns aux autres et se complètent.


Tandis que le temps s’écoule en douceur, une lumière remplie la salle et éclaire ce monde sous un autre angle. Nos regards sur chaque œuvre changent à tout instant et elles nous semblent encore et toujours différentes. Pendant que leurs lumières internes s’éteignent, leur contour extérieur jaillit de la couleur. La totalité de leur apparence physique nous est révélée. Nous avons soudain l’impression de les voir pour la première fois. C’est comme une seconde rencontre, mais dix ans après, avec un regard enrichi par cette première fois. L’envie de refaire le voyage dans ce musée aux œuvres si précieuses nous saisit ; le souvenir premier nous pousse à encore les contempler, à saisir encore leur vérité. Notre inconscient travaille. La rémanence des premières visions, qui se sont gravées dans notre mémoire, persiste et enrichit notre regard actuel et contemplatif, complétant notre compréhension de ce nouveau moment. L’installation interne propre à cette exposition crée un ciment éphémère, mais bien réel entre passé et présent.

Cette révolution interne, propre à l’exposition, induit à chaque instant le changement de nos points de vue ; c’est comme une accélération du temps… Nous sommes transportés de joie par le fait de partager la même sensation que les personnes qui sont là, à coté de nous, car tous, nous sommes émerveillés par un art en mouvement constant, infini, et en cet instant nous nous sentons tous enfants de l’univers.


Puis la lumière de la salle décline petit à petit, jusqu’à totale disparition de l’installation. Néanmoins, l’élément sonore reste toujours présent. Il est éternellement là, mais nous ne sommes pas revenus pour autant au point de départ. Notre conscience s’est enrichie du périple accompli là, ici et maintenant ! Devant nous ! Autour de nous ! Avec nous !… Le noir de la pièce est total ; nous demeurons immobiles, perdus dans ce dédale d’œuvres que nous ne percevons plus que par leur bande sonore, clairement identifiables dans notre réflexion personnelle.


Des lumières réapparaissent et certaines semblent encore d’une couleur différente… N’aurions-nous pas réussi à garder les bons souvenirs ? Nos premières interprétations n’étaient-elles pas les bonnes ?